Une femme d’une cinquantaine d’années décédée dans un village au Sud du Togo a été enterrée avec 150 fétiches suivant sa dernière volonté. Morte à la suite d’une longue maladie, la femme qui était une adepte sans égal du vaudou dans son milieu a demandé tout simplement à sa famille de l’enterrer avec ses fétiches à sa mort «pour ne pas donner des charges à ses enfants et à ses proches », selon une source proche de la famille.
Prénommée la ‘’ voyante’’, la ‘’ grande féticheuse’’ ou la ‘’grande prêtresse’’, la disparue avait des fétiches de presque toutes les ethnies du Togo, du Bénin, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains. Sa réputation de grande animiste et de conseillère de vaudou dépassait son territoire et elle participait régulièrement aux cérémonies vaudou des pays de l’Afrique de l’Ouest. A sa mort il a fallu transporter ses fétiches composées de pots, de balais, de plumes, d’os d’animaux, de cauris, de vielles monnaies, d’objets tachés de sang, de canaris avec des contenus bizarres dans plusieurs sacs pour le cimetière. L’assistance à l’inhumation a dû attendre une heure de plus au cimetière car il fallait agrandir encore plus son tombeau pour contenir ses ‘’compagnons du dernier voyage’’. Apparemment aucun membre de la famille n’a voulu garder les souvenirs de ses fétiches qui selon l’un de ses fils encombraient ses chambres et laissaient des odeurs insupportables dans sa maison.
Praticienne du culte et de la danse vaudou, la femme ne jurait que par l’animisme et beaucoup gardent d’elle un souvenir de grande danseuse et de grande prêtresse.
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